A travers l’histoire de Umbra, nous voulons montrer sa trajectoire. Comment en changeant de vie et en partant à la découverte du monde, il croit échapper à son destin. Il se trouve lui-même et réalise son propre destin. Cette recherche l’amène à terminer sa vie là où il l’avait laissée.
Cette histoire illustre cette dualité entre ce à quoi notre milieu, notre environnement, notre époque nous préparent, et ce vers quoi nous sentons intimement devoir nous diriger.
Nous avons souhaité que cette histoire se déroule dans un lieu et un passé lointain, incertain (il y a plusieurs siècles), pour appuyer l’intemporalité de cette question et lui donner un caractère immuable.

Dans son errance Umbra découvre le monde. Devant les gens, les situations qu’il rencontre, il adopte une attitude contemplative, propre à la découverte, qui lui permet de prendre du recul par rapport à sa vie. Il peut ainsi prendre conscience de là où il doit aller. C’est en se perdant et en errant qu’il se trouve lui-même.

Umbra va faire l’expérience de la complexité de la nature humaine. L’Homme n’est pas forcément bon ou mauvais, mais est acteur de la situation dans laquelle il évolue.

Le labyrinthe du château est une métaphore de la traversée de la vie, avec une entrée, une sortie et une multitude de chemins possibles entre les deux. La peur d’Umbra enfant face au labyrinthe représente l’appréhension qu’il a de sa vie. Lorsqu’il traverse enfin le labyrinthe, il est prêt, il a accepté sa vie et son destin.

A sa sortie du labyrinthe, Umbra se retrouve projeté à l’endroit où il a décidé de prendre son destin en main. Cette rupture de la continuité de l’espace-temps symbolise l’éternel recommencement qu’est la vie. La boucle est ainsi bouclée. Ce qui lui restera de son existence est cet élan intérieur qu’il a suivi en choisissant une autre direction pour découvrir le monde. Il a essayé, dans sa quête, d’être un autre. Il est devenu cet autre représenté par son sosie.